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Affronté à toutes les formes de l'injustice et de l'oppression, un groupe de militants d'Amérique latine a choisi, dans les années 1970, de briser le cyclela violence et de s'engager, à la suite de Gandhi et aux côtés de Martin Luther King, dans une résistance non violente au désordre établi. Ainsi a été fondé en 1974 le Service Paix et Justice (Serpaj) en Amérique latine. Nombre de ses membres sont animés par l'esprit de la non violence évangélique et ont découvert sa force, de quelque confession chrétienne qu'ils soient.
Adolfo Perez-Esquivel en est devenu l'un des représentants éminents, du fait de son action non violente au temps de la dictature militaire en Argentine, qui lui a valu 14 mois de prison et de torture. Il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1980. Depuis 30 ans il soutient avec le SERPAJ la lutte des paysans et des ouvriers en faveur de leurs terres et de leurs droits, cherchant à sortir du cercle vicieux de la pauvreté, de la violence et de la répression.

A la mondialistion financière et économique qui diffuse dans toutes les sociétés du monde ses formes d'asservissement doit répondre une prise de conscience mondiale. La résistance et les luttes d'Amérique latine trouvent souvent leur terme dans une action contre des centres de décision résidant en Europe ou en Amérique du Nord. A l'inverse, les conditions de vie et de travail imposées aux peuples d'Amérique latine, comme d'autres pays du Sud, vient peser sur les entreprises et les travailleurs des pays du Nord.
Une solidarité s'impose dans l'action de résistance non-violente : par une meilleure connaissance des conditions de chaque continent et de chaque pays ; par un relais entre les actions menées et la coordination des efforts.

Tel est la logique qui conduit à la mise en place d'un réseau de solidarité aussi vaste que possible.